Historique des noms de rue

En l’honneur du père du promoteur du Domaine Haute-Rive, M. Charles Grenier né le 23 février 1916 à Compton et décédé le 11 mai 1975.

Charles Grenier est le fils d’Azarias Grenier et de Pamela Champagne; il est né le 23 février 1916 à Compton. 2^e  de la famille, il a eu 11 sœurs et 1 frère. Charles a épousé le 3 juin 1939, Alice Jacques, fille de Philippe Jacques et Ludivine Gagné; elle est née  le 12 février 1919 à Martinville. Elle avait 7 frères et 3 sœurs.

À leur mariage, le couple s’est installé sur une ferme à Compton. C’est là que sont nés leurs 4 premiers enfants. Charles rêvait d’une ferme plus grande et plus productive et une bonne maison.

En 1944, ils ont acheté une ferme dans le 2^e rang de Wotton; sept autres enfants ont agrandi la famille.
Charles était un bourreau du travail. Tout en cultivant ses nombreuses terres achetées les unes après les autres, il allait labourer et herser chez d’autres agriculteurs ; il a été le premier à acheter un tracteur à Wotton avec les instruments aratoires qui l’accompagnaient. Il avait aussi acquis un moulin à battre   actionné par un tracteur pour battre le grain; pendant le temps des récoltes, il passait des journées et même des nuits entières chez les agriculteurs pour battre leur grain. Certains producteurs engrangeaient leur récolte et il allait battre le grain dans leur grange. Il revenait chez lui plein de grosse poussière noire.

Pendant plusieurs années, il a aussi déneigé les routes du canton. On dit que la municipalité l’engageait à 150$ du mille : une année, l’hiver avait été si dur que les dépenses dépassaient les revenus.

Un fils se souvient que lorsqu’il revenait à la maison, ses vêtements étaient gelés sur lui; il n’y avait pas de cabine comme aujourd’hui; seulement, une cabine de toile.

Il a travaillé à la Coopérative agricole comme livreur d’huile et de moulées ; il recueillait aussi les bidons de lait et allait livrer des porcs à l’abattoir de Princeville. Le 24 juin 1962, un incendie a détruit la grange-étable. Vite, il fallait reconstruire ce bâtiment et c’est ce qui a été fait, vite et bien. En 1965, une porcherie a été construite; c’était une maternité de 300 truies.

Comme loisirs, Charles aimait les sports, surtout ceux pratiqués par ses fils.  Il les accompagnait régulièrement lors des combats de judo ou de boxe et des joutes de hockey. Il les encourageait à donner leur meilleur. Il a même occupé la fonction de directeur de la Ligue indépendante de hockey.

Il s’est engagé au mieux-être de sa communauté en étant conseiller municipal. Il prenait à cœur les problèmes des citoyens et tentait de trouver des solutions. En 1974, tenaillé par l’angine de poitrine, il a dû se résigner à vendre sa ferme à deux de ses fils. Le 11 mai 1975, il a rendu l’âme, laissant le souvenir d’un travailleur acharné et fier de sa famille.

Derrière tout grand homme, se trouve une femme, dit l’adage. En en effet, pendant que le conjoint travaillait à l’extérieur, c’est Alice qui s’occupait des travaux de la ferme : nourrir et loger les employés ;  travailler avec eux pour  traire les vaches et soigner les animaux. Dès leur jeunesse, les  enfants, tant les garçons que les filles, ont apporté leur aide sur la ferme.

La vie d’Alice était surtout centrée sur sa famille; elle n’avait pas une grande vie sociale sauf les rencontres de l’AFEAS et les soirées Lacordaire. Elle aimait beaucoup crocheter, coudre et tisser. Comme loisir, elle aimait jouer aux cartes avec la famille et les amis (son mari aussi d’ailleurs partageait cette passion). Elle a terminé sa vie dans une Résidence  et elle est décédée le 6 août 1995.