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Félicitation à M. Martin Gagné, citoyen de East Angus qui travaille au poste de la Sûreté du Québec de la MRC du Haut-Saint-François et qui a rencontré les victimes qui ont permis de porter plus de 200 chefs d’accusation. Simon Fortier en a reconnu 117.
Voir plus bas, l’article du Journal La Tribune (http://www.lapresse.ca/la-tribune/)

Les policiers qui ont travaillé à l’enquête pour faire arrêter puis condamner Simon Fortier à une lourde peine de prison pour leurre informatique d’enfants sont honorés par leurs pairs.

Les membres de la division des enquêtes des crimes majeures de la Sûreté du Québec à Sherbrooke seront honorés dans le cadre des grands prix policiers, jeudi, à Montréal.
L’ancien enseignant en éducation physique dans deux écoles primaires de Sherbrooke a été condamné à 11 ans de prison le 31 octobre dernier, presque deux ans après son arrestation dans cette affaire.
Un total de 64 victimes ont été identifiées et 44 autres victimes ont été découvertes dans l’ordinateur de Simon Fortier.
Même si l’accusé a plaidé coupable rapidement, les enquêteurs ont dû colliger une imposante preuve pour qu’il soit condamné.
«C’était un dossier de grande ampleur. L’enquête s’est échelonnée sur plus d’une année. Nous y avons travaillé à travers nos autres dossiers», explique le chef d’équipe par intérim de l’équipe d’enquêteurs, Alain Laflamme, en entrevue avec La Tribune.
Lui et ses collègues Éric Lefebvre, Marc-André Charland, Mathieu Sirois, Patrick Munoz ainsi que Martin Gagné du poste de la MRC du Haut-Saint-François ont rencontré les victimes qui ont permis de porter plus de 200 chefs d’accusation. Fortier en a reconnu 117.
«Nous avons rencontré toutes les victimes et leurs parents. C’est le bouche-à-oreille qui nous a conduits d’une victime à l’autre pour la région de Sherbrooke en cours d’enquête. Pour plus d’une vingtaine de victimes, nous avons travaillé à les retracer à partir d’indices sur leur compte Facebook. Il y en avait dans plusieurs régions du Québec et même à Edmundston au Nouveau-Brunswick», explique Alain Laflamme.
«Nous avons aussi obtenu la collaboration du Service de police de Sherbrooke dans cette enquête.»
Ce dernier rappelle que le dossier de Simon Fortier est celui qui compte le plus de victimes au Québec en matière de leurre informatique d’enfant.
«Nous avons aussi obtenu la collaboration du Service de police de Sherbrooke dans cette enquête. Ils y travaillaient en parallèle, alors nous avons joint nos informations», mentionne l’enquêteur de la SQ.
L’ancien enseignant en éducation physique a reconnu une multitude d’accusations de leurre informatique d’enfants, d’incitation à des contacts sexuels, d’extorsion, de production, distribution et possession de pornographie juvénile.
C’est la procureure aux poursuites criminelles et pénales Me Joanny Saint-Pierre qui a porté les accusations, alors que Me Jean-Guillaume Blanchette assumait la défense de Fortier dans ce dossier d’envergure.
Le prédateur sexuel a utilisé sensiblement la même façon de procéder pour attirer les jeunes filles mineures et un garçon dans ses griffes. Certaines des victimes fréquentaient même les écoles primaires où il enseignait.
Par trois profils féminins sur Facebook, il disait être en lien avec une agence de mannequins pour approcher les jeunes victimes adolescentes. Il a incité plusieurs de ses victimes à se toucher à des fins d’ordre sexuel et à commettre ces gestes sur d’autres fillettes devant la webcam. Il a même incité à des gestes de bestialité en demandant à une victime de commettre des gestes sexuels avec un chat.
Dans certains autres cas, il menaçait de rendre publiques des photos ou des vidéos compromettantes ou de répandre des rumeurs sur ses victimes si elles n’obéissaient pas à ses demandes.
À partir de son ordinateur à Sherbrooke, il cherchait à attirer des adolescentes non seulement de sa ville, mais aussi de Lévis, Trois-Rivières, Québec, Mont-Joli, Chicoutimi, Saint-Malachie en Beauce, Saint-Félix-de-Valois près de Joliette, Victoriaville, Pointe-aux-Trembles et Edmundston au Nouveau-Brunswick.